- Je me souviens d'une belle
   promenade...
   
   - par Luis Goucha
   
   
   -  
   
   - un mail de Luis Goucha à Hervé Moullé le
   15 janvier 2009
   
   
-  
   
   
- Salut !
   
   - Je viens de regarder la vídeo de Paul, dans ton envoi.
   Je me souviens d'une belle promenade avec lui, je crois que dans
   la rencontre à Cavaillon il y a quelques années, la
   première que la commission E.S. avait eu la
   solidarité de m'inviter à participer. Ils m'ont
   payé le séjour et l'inscription et surtout offert
   une solide amitié de la part des camarades que je ne
   connaissais que par écrit, dans les revues que j'avais par
   abonnement. Je me suis promené cette fin de journée
   autour de l'école d'hôtellerie, magnifiques repas...
    Lui préoccupé avec mon pays, l'avenir du
   Portugal, de notre socialisme, c'était une époque
   où l'idéologie n'était pas un mot de plus
   dans nos vocabulaires. Il avait été ici en 75
   tout de suite après la fin du régime fasciste, il
   avait été dans notre RIDEF, je vivais mes derniers
   années d'exil à Fribourg où je finissais mes
   études. Il connaissait notre réalité, il
   avait aussi des doutes et ne comprenait pas le moment politique
   que nous vivions, l'arrestation de Otelo par Mario Soares et un
   tas d'autres choses. Puis j'ai eu la chance de l'entendre parler
   souvent sur les enfants, sur les apprentissages, une aubaine pour
   qui dans une banlieue perdue et misérable de Lisbonne,
   où les conflits ethniques font ravage dans les
   écoles, essayait de dire aux gens qu'une instit noire
   était aussi capable qu'une blanche et personne ne me
   prenait au sérieux.   
   
   - Bref, j'ai une idée, moi aussi, de Paul et sa sagesse,
   sa tendresse et son calme dans cette fin de journée
   très belle et ensoleillée, que nous avons eu pour
   nous deux en nous promenant autour du bâtiment de
   l'école.
   
   - On le savait un ami aussi de notre mouvement et plusieurs de
   mes camarades portugais se souviennent et se
   référent à lui. On aura toujours une belle
   pensée pour lui. Je rendrai un de ces jours son histoire de
   l'enfant gaucher que tu m'as fait parvenir, à notre
   bibliothèque du MEM.
   
   - Alors il ne nous reste qu'à continuer son idée,
   travailler avec les enfants, avec tous les enfants tels qu'ils
   sont, dans les écoles que nous avons.
   
   - Amitiés
   
   - Luis