- Certains animaux ont le corps
naturellement protégé
-
- Les coraux et les
éponges:
- Les coraux, minuscules animaux au corps mou,
vivent en colonies de milliers d'individus. Ils
sécrètent ensemble une protection calcaire qui les
réunit et les protège. Au long des siècles,
cela a formé de grandes masses calcaires, appelées
récifs coraliens.
- Chez les éponges, la
sécrétion peut être, selon les espèces,
calcaire ou fibreuse. Ce sont les éponges fibreuses que les
hommes utilisent parfois pour faire leur toilette, après
les avoir débarrassées de toute trace des minuscules
animaux qui y vivaient.
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- La coquille des mollusques:
- La plupart des mollusques (comme la moule,
l'huitre, l'escargot) sécrètent, avec certains
organes de leur corps, une coquille calcaire qui les fait souvent
appeler coquillages. La coquille s'agrandit progressivement avec
la croissance du corps. On distingue bien les cernes de croissance
sur la coquille.
- Il existe cependant des mollusques sans
coquille, comme la limace ou la pieuvre. Chez la seiche, la
coquille moins solide est devenue interne, c'est "l'os de seiche"
que l'on retrouve parfois sur les plages.
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- La double coquille des bivalves:
- De nombreux mollusques (comme la moule,
l'huître, la coque, la palourde) possèdent une
coquille double, pouvant s'entrouvrir et se refermer. On les
appelle les mollusques bivalves.
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- La coquille unique des
gastéropodes:
- Beaucoup d'autres, pourtant, n'ont qu'une
seule coquille, simple comme la patelle (en forme de chapeau
chinois) ou enroulée en spirale comme chez l'escargot ou le
bigorneau. On les appelle gastéropodes parce qu'ils
semblent se déplacer sur le ventre. Pour se
protéger, ils peuvent se retirer au fond de leur
coquille.
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- L'utilisation par les hommes de la forme
des coquilles:
- On a constaté qu'avec une faible
épaisseur de matière, les mollusques fabriquaient
une coquille solide. Ce qui a donné l'idée de
remplacer les fines surfaces plates de béton par des
surfaces courbes plus solides. Bien longtemps auparavant, c'est
probablement la forme interne des coquilles de gastéropode
qui a donné l'idée des escaliers en spirale,
appelés longtemps « en
colimaçon ».
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- La carapace des
crustacés:
- Les crustacés (comme la crevette,
l'écrevisse, le crabe) ont toutes les parties du corps
(pattes, pinces, antennes, thorax, abdomen)
protégées par une carapace articulée.
- Comme la carapace ne peut pas s'agrandir
progressivement, comme la coquille, le crustacé doit au
cours de sa croissance l'abandonner plusieurs fois : c'est la mue.
Pendant la période dangereuse où l'animal a fait
craquer sa vieille carapace et se trouve nu, mou et sans
défense, il gonfle son corps d'eau pour atteindre d'un seul
coup sa nouvelle taille et, quelques heures plus tard, sa carapace
neuve a durci.
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- Le bernard-l'ermite, un crustacé qui
habite dans la coquille vide d'un mollusque:
- Le bernard-l'ermite, que les scientifiques
appellent pagure, est un petit crustacé dont la tête
et les pinces sont cuirassées, mais dont l'abdomen reste
mou. Pour se protéger, cet animal recherche une coquille
vide de gastéropode, puis il s'y introduit à
reculons en ne laissant dépasser que l'avant du corps. La
pince qui émerge de la coquille est beaucoup plus
développée que l'autre, coincée contre l'axe
de la spirale.
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- Certains insectes possèdent une
carapace:
- Tous les insectes possèdent une
enveloppe externe plus ou moins dure et épaisse. Les
coléoptères, comme le hanneton ou la coccinelle,
possède une sorte de carapace : leurs ailes sont
protégées au repos par des élytres
rigides.
- Les insectes doivent, comme les
crustacés, grandir par mues successives, en perdant
l'enveloppe précédente.
- Chez les plus évolués, comme les
papillons, les abeilles, seules les larves peuvent grandir en
muant. Les adultes garderont définitivement la même
taille.
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- La protection des insectes pendant leur
métamorphose:
- La plupart des insectes naissent sous la forme
d'une larve, parfois très différente de la forme
adulte, et leur corps devra se transformer profondément au
cours d'une métamorphose. Par exemple, les chenilles se
métamorphosent en papillons ; les asticots deviennent
des mouches.
- Pour certaines espèces, une
période plus ou moins mlongue d'immobilité est
nécessaire à la métamorphose. La larve a
sécrété autour de son corps une enveloppe qui
la protégera, principalement du dessèchement. Cette
protection s'appelle pupe pour les mouches ou chrysalide pour les
papillons.
- Certaines chenilles s'emmaillottent dans le
fil de soie qu'elles sécrètent avec des glandes
spéciales, les filières, et tissent un cocon qui les
protégera pendant leur métamorphose.
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- Le nid soyeux des chenilles
processionnaires:
- Dans certaines forêts de pins ou de
chênes, on aperçoit parfois d'étranges
défilés de chenilles, marchant à la queue leu
leu pour aller dévorer les les feuilles ou les aiguilles
d'arbres dont elles se nourrissent. Puis, en suivant en sens
inverse le fil de soie qu'elles avaient dévidé,
elles retrouvent toutes leur nid collectif, fait d'une boule
soyeuse.
- D'autres insectes vivent toujours en
collectivité (guêpes, abeilles, fourmis, termites),
mais les processionnaires ne vivent ensemble que pendant leur vie
de chenilles. Devenues papillons, quelque temps plus tard, elles
se disperseront en abandonnant le nid.
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- Des reptiles bien
protégés:
- Les tortues sont des vertébrés
(animaux à squelette) qui possèdent en plus une
carapace cornée, ne laissant dépasser que la
tête, les pattes, la queue ainsi que les organes
reproducteurs. En cas de danger, beaucoup de tortues peuvent
rentrer presque entièrement dans leur carapace.
- Sans posséder une carapace aussi
rigide, le crocodile est protégé par de solides
écailles, renforcées par des plaques
osseuses.
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- Des mammifères cuirassés ou
hérissés de piquants:
- Les pangolins ont le corps recouvert de
grosses écailles dures qui les font ressembler à des
pommes de pin. Ils grimpent aux arbres et se nourrissent
d'insectes.
- Les tatous sont protégés par une
cuirasse articulée, formée de trois, six ou neuf
bandes, selon les espèces. Vivant sur le continent
américain, ils creusent la terre pour y trouver des vers et
des insectes.
- Les hérissons et les porcs-épics
possèdent des piquants qu'ils peuvent hérisser
aussitôt qu'ils se sentent menacés.
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- Coquilles et carapaces ne sont pas
forcément l'abri idéal:
- On pourrait penser que le meilleur abri d'un
animal est la protection externe de son corps. Pourtant,
même les animaux au corps protégé sont
victimes de prédateurs qui les attaquent pour les
manger.
- Par exemple, les coraux sont broutés
par certains poissons à mâchoire cornée. Les
coquilles ne résistent pas au bec de certains oiseaux,
comme l'huitrier-pie, ni aux étoiles de mer qui les ouvrent
de force.
- De nombreux mollusques et crustacés
s'enfouissent dans le sable ou s'abritent dans des creux de
rochers. Mais certains oiseaux de mer possèdent un bec
assez long pour les déloger et les dévorer. Il est
curieux de constater que, chaque espèce s'enfouissant
à une profondeur constante dans le sable ou la vase, les
oiseaux, selon la longueur de leur bec, se nourrissent de proies
différentes.
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- La chance de survie d'une espèce
animale ne dépend pas de sa protection interne:
- Parmi les plus anciennes espèces
apparues sur la Terre, certaines ont disparu malgré leur
coquille ou leur carapace, alors que d'autres, au corps beaucoup
moins bien protégé, ont continué de se
développer.
- Par exemple, de nombreux animaux marins
cuirassés n'ont été retrouvés que sous
forme de fossiles, car ils ont disparu depuis des millions
d'années. Alors que le calmar, mollusque sans coquille,
proche de la seiche et de la pieuvre, a survécu sans se
modifier depuis cette lointaine époque.